Nous nous organisons de manière horizontale et non-hiérarchique. Toutes nos décisions sont prises de manière consensuelle. Le care est au centre de notre mode de fonctionnement: pour éviter la culture du burn-out propre au système capitaliste, nous valorisons une manière de nous organiser qui respecte nos rythmes, nos sensibilités et qui s’écarte de la dynamique militante de « l’urgence ». Nous allons éventuellement répondre à tout le monde, toutefois il se pourrait qu’il y ait un délai suivant la réception de la dénonciation. Nous voulons nous assurer d’être disponible pour toutes les personnes désirant libérer leur parole tout en nous assurant de ne pas nous faire violence. Notre santé mentale est importante, nous voulons en prendre soin.
Certaines valeurs sont au coeur de notre démarche et nous fonctionnons avec des principes cohérents avec celles-ci. Les voici:
Présomption de vérité : Nous croyons toutes les personnes survivantes . Nous ne remettrons pas en doute votre parole.
Féminisme intersectionnel: Notre posture féministe reconnait que les oppressions se croisent et se superposent, amenant un vécu très différent d’évènements en apparence semblables, selon les systèmes de domination qui nous affectent et ceux dont on bénéficie.
Autodétermination: C’est à la personne survivante de déterminer des actions qu’elle veut poser, de ce qui est bon pour elle. Dénoncer est une option, mais ne convient pas à tout le monde.
Care (individuel et collectif): C’est le principe selon lequel nous prenons soin de nous et des membres de notre communauté. Cela se traduit en respectant nos limites, notre énergie, en prenant le temps. Le processus de dénonciations, de mettre fin au silence, peut faire partie d’une démarche de care de soi, mais aussi plus largement de care collectif en se soutenant collectivement, en brisant l’isolement de nos vécus.